LE CANON - BARREL

Un canon n'est pas éternel, il s'use, hélas plus vite qu'on pourrait le supposer !

Lors d'un conflit, les armes sont neuves ou quasi-neuves et le nombre de coups tirés est de loin inférieur à celui du tir sportif assidu, qui peut aller jusqu'à 1000 cartouches par année, mettant l'arme et son canon à rude épreuve sans avoir le recours aux services de maintenance de l'armée, capables de changer des pièces si nécessaire.

L'usure que l'on constate c'est d'abord celle de la chambre : de manière générale la chambre d'un canon ancien est plus ou moins "piquée".

Le métal n'est plus lisse, il est devenu légèrement poreux : c'est une raison de plus pour nettoyer correctement la chambre et n'utiliser que des cartouches faiblement chargées pour ne pas que le métal des étuis ne se dilate trop dans une chambre un peu poreuse, il peut en résulter un "serrage" de l'étui dans la chambre, l'éjection ne se faisant plus, voire un incident de tir...


La chambre devra être soigneusement nettoyée après le tir avec un produit du type Shooter Choice et brossée avec l'outil réglementaire en cuivre. Légèrement huilée tout comme le canon si l'arme est stockée, elle devra être séchée complètement avec de l'acétone avant le tir : chambre et canon doivent être parfaitement secs pour le tir.

Vient ensuite l'usure du canon proprement dit, c'est à dire celle de ses rayures, "fatiguée" par les nombreux tirs et aussi très encrassées par les résidus de combustion et le cuivre des ogives.

Il faut donc nettoyer, encore et encore le canon de façon à le maintenir dans un état maximal de propreté.

D'autre part des marques d'usure de type "baguage" peuvent exister, par exemple au niveau de la zone d'emprunt de gaz comme on l'aperçoit très bien sur la photo ci-dessous.

Ces deux paramètres n'ont pas de conséquences graves sur la sécurité (sauf si l'état général du canon devient désastreux ce qui nécessite alors son remplacement) mais peuvent avoir une incidence légère sur les résultats au tir.


Enfin, il est aussi nécessaire de vérifier le nettoyage (tous les 300 coups environ) de l'orifice d'emprunt de gaz qui se trouve sous le canon à son extrémité. Bien brosser cet orifice, ou y glisser un écouvillon doux pour ne pas l'écorcher, l'endommager, etc.

Chaque tireur a ses recettes pour nettoyer son arme, on préconisera de bien brosser après le tir l'intérieur du canon avec un bon écouvillon sans ménager l'huile de coude et le nombre de passages (toujours de l'arrière vers l'avant) afin d'enlever le plus gros des résidus, puis le passage d'un morceau de tissu en coton (patch) avec un produit américain du type Shooter Choice : on peut laisser agir le produit  quelques heures, puis ensuite essuyer avec des patchs propres, ou éventuellement passer à nouveau l'écouvillon.

Lorsque vous aurez terminé... recommencez !

Très légèrement huiler le canon s'il doit rester stocké.

Ne pas oublier de le sécher à l'acétone ou l'essence "C", chambre comprise, avant le tir !

Une arme comme le M1 Garand est précieuse, il faut la respecter.

Si vôtre canon est par trop usagé, vous ferez un bon investissement en le remplaçant.

C'est onéreux, mais vôtre arme a une valeur importante, cotée, mais aussi sentimentale, c'est un patrimoine historique, en remplaçant un canon on ne fait qu'augmenter le lien que l'on a avec cette légende bien vivante qu'est le M1 Garand !